Date de sortie | 20/06/2006 |
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Donateur | Han de Koeijer |
Le Gouvernement Centrafricain a ratifié le 15 mars 1995, la Convention sur la Diversité Biologique issue de la Conférence des Nations Unies et des autres partenaires tenue à Rio de Janeiro du 3 au 14 janvier 1992. Cette ratification a obligé la RCA à mettre en place une Stratégie Nationale et un Plan d'action pour la conservation et l'utilisation durable des ressources de la biodiversité et le partage équitable des revenus générés par leur exploitation.
A cet effet, le Gouvernement a mis en place le Projet CAF/96/G-31 « Stratégie Nationale et Plan d'Action pour la Diversité Biologique » financé par le FEM, à travers le PNUD à hauteur de 178 300 US$. L'objectif est de mettre en place une stratégie nationale suivie d'un plan d'action pour la biodiversité et l'agrobiodiversité.
La formulation de cette stratégie a d'abord conduit le projet à réaliser des études bibliographiques spécifiques sur la biodiversité et l'agrobiodiversité pour faire un inventaire et la conservation des principales ressources biologiques d'une part, suivies d'études de terrain selon la méthode MARP (Active Method of Participatory Research ).
Ces études ont permis de collecter des informations au niveau local puis d'organiser des ateliers régionaux avec les principaux acteurs des préfectures concernées.
L'analyse des pressions anthropiques et socio-économiques, des problèmes écologiques sur la diversité biologique et l'agrobiodiversité à l'échelle locale et régionale ainsi que le partage équitable des bénéfices résultant de leur exploitation ont constitué la base des échanges de vues qui ont prévalu au cours des différentes consultations, notamment par le biais d'ateliers.
Les résultats de ces ateliers ont ensuite été présentés aux différents acteurs de l'hinterland lors de l'atelier national organisé à Bangui en janvier 2000.
L'objectif final est l'établissement d'un plan d'action pour la conservation et l'utilisation durable des ressources de la biodiversité et le partage équitable des gains générés par leur exploitation.
La problématique de la biosécurité a été examinée au niveau de chaque site avec les différents partenaires car elle constitue dans certaines zones un facteur de perturbation potentielle des ressources de la diversité biologique et de celles de l'agrobiodiversité.
Ces problèmes se posent de différentes manières, selon les principaux écosystèmes du pays, à savoir :
- forêt dense humide;
- savanes;
- forêt sèche dense;
- la steppe.
Il faut également signaler le cas des forêts galeries le long des cours d'eau et des forêts denses semi-humides qui sont les témoins forestiers du domaine soudano-guinéen.
La forêt dense humide est l'écosystème qui semble être celui qui abrite le plus d'espèces animales et végétales et d'espèces endémiques, suivi par les forêts denses sèches et les forêts galeries.
L'identification et la hiérarchisation des pressions humaines et l'analyse de la durabilité des systèmes d'exploitation des ressources sur la diversité biologique terrestre et les principales causes de pressions par région écologique, montrent que les principaux facteurs sont les feux de brousse, le défrichement agricole, l'exploitation forestière industrielle, le pâturage du bétail suivi de extraction de diamants et d'or. Les menaces qui en résultent sont essentiellement l'altération qualitative et quantitative de l'habitat, la raréfaction des ressources génétiques et la dégradation des sols. La savanisation est une menace réelle pour l'extrême nord-est du pays.
L'élaboration d'un plan d'action est la bienvenue pour trouver des solutions aux menaces qui pèsent sur la diversité biologique en République centrafricaine en ce qui concerne les ressources biologiques aquatiques.